Retrouvée en 2001 chez l’artiste, cette oeuvre nommée « YOU ARE THE ONE » a été reconstruite sur du matériel réçent (sic!) et a été diffusée au Musée d’art moderne de Pontiac, Michigan.
L’article complet se trouve sur le site Artdaily.com.
Mise à jour :
On peut lire sur le site du Musée d’art Moderne que l’unique diffusion de cette oeuvre aura lieu ce dimanche de 16 à 17 heures.
Cette diffusion pour le moins expéditive nous rappelle une célèbre citation de l’artiste, qui affirmait que : «
« A l’avenir, chacun aura son quart d’heure de célébrité mondiale
Il semblerait en ce qui le concerne qu’ironiquement, une heure de gloire lui soit accordée…
Pour une traduction approximative, allez lire la suite…
PONTIAC, MI. – Lors de ce que beaucoup considèrent comme la première présentation multimédia, le 23 juillet 1985 au Centre Lincoln de New York, le légendaire artiste Andy Warhol réalisait en temps réel sur scène le portrait de la célébrité Debbie Harry.
Cette nuit là, le monde découvrait quelque chose de complètement nouveau en informatique: l’Amiga.
Avant cela, les ordinateurs s’adressaient à un public relativement limité. Le message était clair: pour la première fois, un ordinateur abordable était suffisament puissant et flexible pour devenir un véritable outil créatif, tout en étant facilement utilisable par des artistes et non plus seulement par des technophiles.
Andy Warhol ne fût que le premier parmis beaucoup d’autres personnes créatives à réaliser que l’Amiga offrait de nouvelles possibilités, ainsi que de nouvelles façons de travailler. Grâce à de puissantes capacités audio et vidéo, associées au meilleur affichage graphique de l’époque, les Amigas ont rapidement trouvés leur place dans le coeur et le studio de nombreux artistes, réalisateurs et musiciens, ainsi que dans le foyer de millions de gens ordinaires.
Les Amigas étaient utilisés par Disney et Spielberg, dans Babylon 5 et Star Trek. On pouvait les trouver dans des studios de télévision dans le monde entier, Arthur C. Clarke s’en est servi pour créer des images de Mars et la NASA pour assurer le suivi de ses satellites.
On compte beaucoup d’Amigas parmis les premières tentatives de systèmes de réalité virtuelle, et d’innombrables musées ont profités d’affichages interactifs grâce à ces machines.
Ils ont été utilisés pour contrôler des affichages lasers, des manèges de parcs d’attractions et des systèmes de jeux de lumières pour les scènes du West End et sur Broadway.
Dans les mois qui ont suivis leur lancement, Warhol a fait l’acquisition d’une batterie d’Amigas et s’est livré à des expérimentations sur ces ordinateurs avec le même enthousiasme que pour tous les autres moyens artistiques qu’il a utilisé.
Jusqu’à sa découverte en 2001, ce qui a seulement été suggéré, et ce dont la rumeur s’est faite écho, est que Warhol avait en fait créé un court-métrage numérique sur cette ordinateur, ce qui constitue probablement la première création numérique de ce genre réalisée par un artiste de renom.
Intitulées « YOU ARE THE ONE », les photographies numériques ont été découvertes sur une disquette parmis des milliers d’autres issues des biens de Warhol.
Considérée depuis bien longtemps comme perdue, cette oeuvre de courte durée (20 images peintes) a été reconstruite par Arnie Friedhoff et son équipe à ITN sur un Mac G5 modifié (NDT: avec un catweasel peut-être ?) et remixée avec ce qu’on croit être sa bande son originale (également découverte sur une autre disquette, sur laquelle l’écriture familière de Warhol indiquait « Bande-sons pour films imaginaires c.à.d you are the one »).
Aujourd’hui, après cinq douloureuses années de reconstruction d’archive, YOU ARE THE ONE est présenté pour la première fois au Musée des Arts Nouveaux (MONA).
Cependant, en raison de menaces de poursuites légales liées à des disputes de patrimoine et à la possible saisie de l’oeuvre, le musée ne sera autorisé à proposer un visionnnage du film que pour une journée.
« Nous sommes très excités, car c’est le genre d’opportunité qui ne se présente qu’une fois », remarque M. Friedhoff, qui ajoute tristement: « pourtant après cet unique visionnage, j’ai bien peur que ce travail sera perdu à nouveau pour au moins une autre génération ».