sseb22

Salut la compagnie,

Je sais que ce sujet a dérivé vers une discussion matos mais comme c’est aussi un sujet présentation, je me présente 😮

Sébastien, 31 ans, de Paris.

J’ai déjà eu l’occasion de discuter de « mon Amiga et moi » donc je vous colle ma prose.

Un peu de mon histoire personnelle avec les ordinateurs (j’ai eu un

A500 aussi mais pas très longtemps)

Mais globalement, j’ai toujours été consoleux, depuis ma NES en 1988

(j’avais 9 ans)

Même si mon père a acheté un Amstrad CPC 6128 pour Noël 1985 (avec

écran couleurs et lecteur de D7 3 pouces, ATTENTION !!), c’était son

ordinateur. (je jouais quand même à Space Shuttle, Canadair, les

Ripoux, un jeu de karate,…)

Donc, une NES, puis une GameBoy (venue directement des USA) et là,

l’ultime console, que je bavais d’avoir : la SNES (oui, je suis

principalement Nintendosexuel).

Et la, c’est le drame. Une sirène enchanteresse m’a enivré par ses

atours splendides.

L’AMIGA était là…..

Les jeux fantastiques, la nouvelle génération de puces AGA, la

possibilité d’avoir un HDD (85Mo que je n’ai jamais réussi à remplir),

l’A1200 fut mien avec un bonheur croissant (je l’ai toujours dans un

placard) puisqu’au bout d’un an et quelques, je lui adjoignis une

carte accélératrice à base de 68030 à 28MHz !!)

Aaaaaaaaaaaah les heures passées sur les jeux Amiga : Flashback que

j’avais attendu pendant des mois avec un ami et je n’ai rien regretté,

les Alien Breed, ATR, Project X et autres jeux Team 17, le clone de

Zelda : Speris Legacy, Brian the Lion AGA, Indy 4, Beneath a steel

sky, les demomakers de génie, et même les Doom-like, censés être

irréalisables sur Amiga à cause de sa conception en plans et non par

pixel (si j’ai bien compris) : Alien Breed 3D, Gloom, …..

Et surtout, un discours assez long concernant ce qui m’a le plus plu

dans l’Amiga et les Amigaïstes

Il y a 2 choses particulierement que j’ai aimees [avec l’Amiga].

Au niveau des développeurs, c’est la qualité des jeux et leur faculté

à exploiter à fond l’amiga et même à le transcender et dépasser

certaines limites inhérentes au harware.

Déjà, quand Jim Power est sorti avec ses 72 couleurs* alors que la

machine était supposée pouvoir en afficher 32 ou 64, ça a fait son

petit effet. Mais Core Design et son Universe ! 256 teintes

différentes (essentiellement du bleu, il est vrai) sur un Amiga 500.

Mais la musique aussi avec les voix digitalisées de Dune 2, par

exemple ou surtout la CHANSON de Cannon Fodder. Ça parait normal

maintenant, mais à l’époque, c’était, pour moi, inconcevable, je ne

m’y attendais tellement pas que je l’écoutais en boucle !

Et surtout, LA révolution technique, je pense, ça a été l’arrivée des

FPS sur Amiga (Alien Breed 3D, Gloom,…). Il faut savoir qu’on (mes

potes et moi mais aussi la communauté Amiga, je pense), était un peu

dégoûtée de voir Doom et autres Wolfenstein 3D sur PC. Mais on était

surtout un peu désespéré quand on lisait dans les magazines Amiga que

l’architecture même de la machine rendait la réalisation des FPS

pratiquement impossible. En effet, elle fonctionnait par plans, comme

des calques qu’on superpose, comme un dessin animé fait à l’ancienne

(du moins, ce sont les souvenirs de ce que j’avais compris alors, donc

à vérifier ). Par conséquent, ça a permis des prouesses techniques

en 2D (le scrolling parallaxe à 7 ou 12 niveaux de Shadow of the Beast

1) mais, pour faire un FPS, c’était presque contre nature. Donc voir

Gloom (je crois que ce fut le 1er), c’était la folie furieuse !

D’ailleurs, je ne sais toujours pas comment ils ont fait. Si quelqu’un

sait ou a un lien, je suis preneur !!

Mais surtout, c’était la communauté !

Remettons les choses en perspective dans leur contexte historique de

l’époque : nous sommes en 1992-1993, il n’y a que des magazines pour

s’informer, pas d’internet, pas de moyen facile pour que les

amigaïstes se rencontrent (enfin, pas nous qui avions entre 13 et 15

ans) et pourtant, j’ai réussi a rencontrer d’autres utilisateurs, dans

les conventions, dans les magasins,… On s’est même lié de connivence

avec un vendeur de la Fnac, Alexandre Cavanaggia, amigaïste dans

l’âme, arrivant à vendre de l’amiga à tout le monde. Depuis, il a

écrit pour Amiga Dream mais impossible de savoir ce qu’il est devenu.

Ainsi, on a pu connaitre de nombreuses démos (Hardwired, Big Time

Sensuality,…) C’était tout un monde qui s’ouvrait à nous.

Que de bons souvenirs.

Voilà, voilà

Je n’ai pas allumé mon Amiga depuis quelques mois mais il aura toujours dans mon cœur une place spéciale (je verse une chtite larme, là ! )