Yann

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  • En réponse à : Un fil en espéranto ?

      #179583

      Petite anecdote au passage : les créateurs de l’Amiga l’ignorent très probablement, mais ce nom pourrait être interprété comme suit par les espérantophones :

      Am-ig-a

      C’est à dire, dans l’ordre :

      La racine « am » qui donne « amo » (amour), « ami » (aimer), « ame » (amoureusement), etc.
      Le suffixe « ig », qui est en gros l’équivalent de « faire faire », « produire un résultat ».
      La terminaison « a » qui désigne la fonction adjectivale.

      On pourrait donc le traduire a peu près ainsi : « qui provoque l’amour », « qui a pour effet d’éveiller le sentiment amoureux chez quelqu’un ».  🙂

      Sur cette remarque capitale, bonne nuit à tous. ^^

      En réponse à : Un fil en espéranto ?

        #179580

        Il me semble cependant qu’il s’agit d’une utopie concrète qui aurait pu voir le jour avec un minimum de volonté politique, c’est bien dommage. (et qui pourrait toujours ?)

        Ce point me semble très important d’autant qu’il est difficile d’y apporter une réponse définitive. Par conséquent, je tiens par avance  à présenter mes excuses pour la longueur de ma réponse. J’ai conscience aussi que mon niveau d’intérêt pour le sujet est probablement, inévitablement même, en décalage avec celui des autres participants à ce fil et du lecteur curieux qui passerait par là. Je m’efforce de rester le plus digeste possible.  🙂

        Tout d’abord, les partisans de l’espéranto (dont je suis) peuvent se réjouir de la progression de la langue. Simple projet il y a un siècle, cette langue a maintenant une communauté internationale de locuteurs, une diaspora espérantiste si l’on veut, dont internet semble avoir donné un coup d’accélérateur à la progression. De cette communauté a émergé une production culturelle riche et à ‘intérieure de laquelle de nombreux échanges humains se sont développés sur une base d’égalité. Il est donc déjà possible de vivre des expériences interculturelles humainement enrichissantes à quiconque voudra se joindre à cette aventure. Les buts originelles de cette langue se sont donc bien concrétisés, quoique à une échelle encore réduite.

        Malgré ces succès, qui pour être modestes restent toutefois concrets, on a coutume de considérer, parce que cette langue n’est pour l’instant pas LA langue des échanges internationaux, que l’espéranto « n’a pas réussi ». Et en effet, on peut convenir que l’espéranto ne semble pas pour l’instant porter au-delà de sa « niche », à savoir les personnes en recherche de rencontres véritablement interculturelles, et qui en tant que telles sont plus que d’autres confrontées au défi d’une communication internationale respectueuse des différences, qui éviterait le double écueil de l’élitisme et de l’hégémonie culturelle.

        Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que l’espéranto d’une part est en progression, d’autre part a su plus d’une fois résister à des obstacles politiques importants au cours de l’histoire (allant jusqu’à la persécution de ses locuteurs par l’Allemagne nazie et l’URSS). Cette résilience semble traduire un intérêt tenace, durable, qui peut suggérer qu’il correspond bien a un besoin dans la population mondiale. Toute la question est de savoir si cet intérêt atteindra la masse critique au delà de laquelle son adoption comme langue privilégiée des échanges internationaux deviendrait inévitable…

        Certains aiment faire le parallèle avec le système métrique, qui a connu 200 ans d’opposition avant que sa supériorité sur les autres système soit finalement reconnue et qu’il se généralise. Peut-on qualifier l’espéranto de supérieur en tant qu’outils de communication internationale? En raison de sa neutralité culturelle et de sa facilité d’apprentissage, ajoutées au fait qu’il est le seul projet de ce genre s’étant concrétisé avec un tel niveau de succès, je dirai oui sans aucun doute.

        En réponse à : Un fil en espéranto ?

          #179442

          Se al mi estas permesate partopreni la chi-fadenon kaj en Esperanto kaj malgrau, ke mi scias nenion pri Amiga, mi plezure tion faros.

          S’il m’est permis de participer à ce fil et en espéranto et en dépit du fait que je ne connaisse rien à l’Amiga, je le ferai avec plaisir.

          Mi esperantighis ankau pro vojaghaj kialoj, sed krome pro la ecoj de la lingvo mem: simpla sed ekspresega, tutmonda sed senvola pri kulturhegemonio (kontraue al naciaj lingvoj, kiuj tiel rolis au rolas)

          J’ai aussi appris l’espéranto pour des raisons liées aux voyages, mais également pour les qualités de la langue elle-même : simple mais tellement expressive, internationale mais sans volonté d’hégémonie culturelle (contrairement aux langues nationales ayant joué ou jouant actuellement ce rôle).

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        Amiga Impact