Jac-Pourtant

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  • En réponse à : Tronche de vie!

      #128692

      Merci pour les liens.

      Désolé, depuis Real3D, je n’ai rien fait d’intéressant en 3D.

      Je me suis mis à Blender pour le clip, mais ça viendra… plus tard.

      D’ici là, je dois d’abord faire de la 3D à la truelle pour finir ma maison !

      En réponse à : Tronche de vie!

        #128688

        A Daff :

        Lors de l’arrêt d’Amiga News à l’été 1998, certains ont repris le flambeau (sur le net) dans l’optique de relancer le journal. Quelle était ton sentiment à ce moment-là ? (« ANews peut repartir » ou « c’est trop tard »)

        – J’avoue que j’ai pensé que c’était trop tard. J’ai suivi un peu l’Amiga Online, mais pas bien longtemps.


        Suis-tu encore l’actu Amiga ?

        – Non, pas du tout. Le Grand Rélèque essaye de me tenir au courant chaque fois que nous nous voyons, mais j’avoue être dépassé et pas très intéressé. Après 12 ans de pécé, même s’il y a des lacunes graves sur Windows, j’ai tous mes logiciels en main et la plupart ne sont pas portés sur Amiga, donc… Ce qui me gêne le plus sur Windows, c’est le gigantisme et la lourdeur, sinon, ça marche plutôt bien, je n’ai jamais de plantages sauf avec Blender lors de l’écriture.

        Mais je ne suis pas non plus l’actu PC…

        J’ai deux ordis, un de 2003 sous XP pour l’usage général et un de 2009 sous Vista 64 pour la musique et Blender. Je rêve d’un OS léger où on ajouterait des services au fur et à mesure des besoins plutôt que cette usine à gaz où on n’ose pas enlever des services de peur de bloquer quelque chose. Il y a 90% d’inutile pour moi dans WIndows. Et puis cette politique sécuritaire alourdit inutilement la chose.

        Pour moi, un ordinateur est un outil, et je prends le mieux adapté à mes besoins. Si demain je trouve sur Amiga tous les services que me rend le PC, je repasse sur Amiga sans hésiter.


        Que connais-tu de la situation ?

        – Rien, j’en ai peur.


        Possèdes-tu encore des Amiga ?

        – Non.


        A ness62

        Pour le clip avez vous utilisé d’autres logiciels que blender et photoshop ?

        – Entre amis gaïstes ou ex, on se tutoye !!!!

        A l’origine, j’avais fait cette chanson sur ma maison avec Cakewalk Sonar et j’avais l’idée d’en faire un clip, mais plutôt vidéo. J’aurais alors acheté ou emprunté un camescope pour le faire. Je suis tombé par hasard sur Blender en novembre et ça m’a décidé de le faire avec, sans plan précis, ça s’est monté ainsi. Et comme mon appareil photo fait des (plutôt mauvais) films en 640×480, je l’ai fait dans cette misérable résolution.

        Pour me détourer, j’avais fait des scripts avec Photoshop et c’était carrément foireux, toujours à cause de mes cheveux. Je ne voulais pas non plus avoir toujours quelquechose sur le crâne ni me raser.

        Et puis j’ai trouvé un freeware pas mal pour le chromakeying qui s’appelle « CineGobs Keyer ». C’était mieux mais pas encore idéal, alors en combinaison avec Photoshop, j’ai limité les dégâts. Mais Blender a fait 90% du boulot sur l’ensemble.

        En réponse à : Tronche de vie!

          #128684

          Tiens, comme vous avez été sages et comme je ne suis que de pas-sage ici, j’m’en vais vous raconter mon aventure avec l’Amiga.

          En 1989, j’habitais avec ma compagne allemande à Formentera, petite île jadis de rêve aux Baléares. A l »époque, je survivais de ma peinture et de ma musique et cette année-là avait été meilleure financièrement, aussi j’étais décidé à me faire un cadeau. Nous n’avions pas l’électricité, juste trois petites plaques solaires qui permettaient d’éclairer, d’avoir un tourne-disque et un convertisseur 220V pour la perceuse. Mon bouquin de chiottes était le catalogue allemand « Conrad », pour les accessoires solaires. Il y avait aussi des pages sur les orgues genre Casio et j’essayais péniblement de choisir un modèle avec mon allemand encore approximatif à l’époque. Au bout de quelques mois, j’avais jeté mon dévolut sur un clavier synthé. Et puis, les derniers jours avant notre périple annuel à travers la France et l’Allemagne, à présent sûr du modèle que je convoitais, assis sur mon trône, je me suis mis à feuilleter les pages que je n’avais jamais eu la curiosité de regarder. Des ordinateurs, ouais, ça ne m’intéressait pas plus que ça.

          Et tout-à-coup, je tombe sur « AMIGA l’ordinateur créatif », graphisme en 4096 couleurs et musique. Kwa ????? Pour le même prix que mon organette, je pouvais avoir ça ????

          Ma résolution de plusieurs mois chavira instantanément. Dans une foire à Stuttgart, j’achetai donc un Amiga 500 et un clone 1084.

          De retour aux Baléares, je m’attelai à la tâche de faire fonctionner la bête. Las, au coeur de l’hiver, jours courts peu ensoleillés, l’installation solaire s’avéra être insuffisante pour être devant ma nouvelle amie plus de 20 minutes par jour. J’enrageai ! Les voisins, allemands aussi à 100 m de là avaient le courant, eux. Ils n’étaient là que l’été et je les appelai au téléphone, leur exposai mon problème et leur demandai de pouvoir faire un branchement sauvage chez eux, en leur payant le courant bien sûr. Ils étaient sympa et acceptèrent. La nuit, je creusai une petite tranchée pas bien profonde le long du chemin et y enfouis une longue rallonge.

          Après cela, ça allait déjà mieux. Malheureusement, les orages sont fréquents là-bas et chaque fois, mon installation faisait disjoncter leur compteur. Et je n’avais pas leurs clefs. Je devais appeler leur jardinier pour qu’il vienne à ma rescousse. Et ça prenait parfois deux ou trois jours avant qu’il vienne. Dur, j’étais mordu et y passais déjà plusieurs heures le soir. Ma compagne ne trouvait pas l’Amiga trop de son goût…

          Je n’avais que le manuel de base et trois disquettes de domaine public. Une d’édition de son, un programme de raytracing rudimentaire qui je crois s’appelait DWB Render ou quelquechose comme ça, sans modeleur, il fallait rentrer les coordonnées des points manuellement. Et puis un programme DPaint en A-Basic (un clone d’AmigaBasic). Le tout en allemand…. Mais petit-à-petit, je parvins à faire fonctionner tout ça. Comme c’était insuffisant, je me mis à programmer en AmigaBasic.

          Des surfaces fractalotrigonométriques, des petites animations, un programme de confection de sons, j’inventai l’antialiasing sans savoir que ça existait déjà. Etc… J’avais fait une carte en relief de l’île où j’avais rentré 120.000 hauteurs manuellement grâce à une petite application aussi AmigaBasic qui me permettait de peindre les hauteurs pour aller un peu plus vite et après je faisais monter le niveau de la mer mètre par mètre. C’était lent, vingt secondes par mètre !

          J’achetais Amiga Magazin, principale revue allemande dédiée, quand il voulait bien arriver sur mon île et ce canard était fabuleux; des tips and tricks, des cours, des articles sur des modèles plus puissants qui ne me faisaient même pas rêver, j’étais content avec mon 500 et ses 512 K… A l’aide de ces cours, je me programmai un DPaint que je ne pouvais pas me payer. 6000 lignes de code en AmigaBasic !!!!

          Et puis le gendre de ma compagne, excellent programmeur et maintenant PDG d’une grosse boîte de programmes de traduction aux USA est venu passer des vacances. Il m’a vu faire et a été étonné des résultats sur une aussi petite machine. Un mois après son retour en Allemagne, je recevais de sa part un ensemble de développement en MODULA-2. Sympa, mais je ne comprenais pas pourquoi. C’était très bien, l’AmigaBasic ! Enfin après plusieurs mois d’obstination, je me dis que je n’avais rien à perdre d’essayer. C’était beaucoup plus compliqué et très structuré, pas comme mes petits programmes faits dans un désordre où j’avais parfois moi-même du mal à m’y retrouver. Mais les résultats étaient surprenants au niveau de la vitesse d’éxécution. 100 fois plus rapides grâce au compilateur ! Et puis je décidai de passer à l’assembleur, encore mieux !

          Deux ans plus tard, nous déménageâmes pour la Provence. Là, plus d’Amiga Magazin à 300 pages dans les kiosques. Ni les autres six revues allemandes bien grasses elles aussi. Juste Amiga News et Amiga Revue, notablement plus maigres. Dame, contre le million et demi d’Amigas allemands, il n’y avait que 60.000 machines en France. Enfin, je trouvai un petit bonheur dans Amiga News et m’abonnai à Amiga Magazin en Allemagne. Puis un jour, à la foire agricole de Carpentras, je tombai sur un ado attablé dans un coin devant un Amiga. Nous sympathisâmes, il me passa quelques programmes, je lui donnai mes programmes made at home et un jour, il me présenta un copain à lui, le fameux Lucas Janin. Il faisait déjà des trucs incroyables en 3D, et…. il écrivait des articles dans Amiga News ! L’idée me vint, pour subventionner un abonnement à toutes les revues allemandes de me les faire payer en faisant une revue de presse sur les articles allemands dans son magazine. Il fit part de ma proposition à Bruce Lepper, rédacteur-en-chef, qui accepta.

          C’est ainsi que je commençai, sous le pseudonyme de Jac Pourtant à avoir mon quart de page. Et puis j’achetai « Imagine », merveilleux, sensationnel Imagine ! Et finalement, je commençai à écrire d’autres articles. C’était encore l’âge d’or de l’Amiga et je gagnais peu, mais c’était pour la « cause », et ça me passionnait.

          Au fur et à mesure que je remplissais plus de pages dans la revue, l’Amiga déclinait et je gagnais de moins en moins. J’y passais trois semaines par mois à 10 heures par jour pour gagner au final 1000 ou 1500 F. Mais j’avais tous les programmes gratuits pour les tester, c’était une bonne compensation. Et puis Bruce me payait les voyages pour aller au salon Amiga à Cologne, ou aux nombreuses conférences successives de rachat de l’Amiga. C’est à cette époque que je fis connaissance du « Grand Rélèque » que vous connaissez bien et que je connais encore mieux puisque nous sommes devenus très amis et que nous nous voyons tous les ans.

          Je finis mon aventure amigaïque avec le superbe Draco que je ramenai péniblement très mal emballé dans un carton surscotché de toutes parts de Cologne en pleine effervescence vigie-pirate. Dans le TGV, après une mauvaise nuit de train de nuit jusqu’à Paris, je me refaisais un semblant de toilette en prenant mon temps. Quand je sortis, tout le monde était debout, affolé. Le contrôleur se précipita sur moi et me demanda si le paquet bizarre était à moi. Ben oui, pourquoi ? Il me dit qu’il était sur le point de faire arrêter le TGV et de le balancer par la portière. Tu parles, à 8.000 Marks, (27.000 F), je l’ai échappé belle. Voilà un petit résumé de mes aventures rocambolesques avec votre machine préférée. J’espère que ça vous aura divertis…

          En réponse à : Tronche de vie!

            #128682

            Salut, les amigaïstes fidèles.

            Moi je suis un infidèle… Lancez vos fatwas !

            Ca me fait quand même plaisir de retrouver une horde de motivés.

            Merci pour tous vos commentaires sur le clip…

            Et merci ici aussi au « Grand Rélèque » de me faire cette pub sympa !

            C’est pourquoi, à la demande générale de ness62, je viens justement vous faire le « tiot coucou ».

            Oui, je suis sur pécé, j’y suis passé sur les conseils d’un autre infidèle ! Lucas Janin. Ca fait déjà 12 ans ! A l’époque des derniers Amiga News, au festival Imagina, j’avais vu une démo de 3D-Studio (à présent Max) et j’avais bien flashé. Et puis je voulais faire de la zique, et cet infidèle avait plein de programmes pas très officiels mais gratuits. Sinon, je serais sûrement passé sur Mac que je connaissais un peu pour l’émuler sur Amiga et Draco.

            Allez, d’ac pour une interviouve, ça me donnera l’impression d’être une vedette, comme disait la Mère Denis. Affutez vos questions !

            Un grand salut à toutes (s’il y en a) et à tous !

            Jac

            P.S. Tiens, à propos, j’ai une petite requête (déjà !) pour Blender.

            Je cherche un plugin MIDI…. Je sais qu’il y en a eu un, mais introuvable sur le net.

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          Amiga Impact