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Un fil en espéranto ?
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Comme beaucoup d’entre vous, bande de gaulois, j’aime bien parfois ne pas faire comme les autres, aller à contre courant… 😉
Du coup j’apprends l’Espéranto, cette langue internationale très facile à apprendre : http://mikedafunk.over-blog.org/article-quelques-astuces-pour-apprendre-l-esperanto-115209184.html
L’Espéranto est parlée un peu partout sur la planète, mais par une ultra minorité de personnes, ça rappelle un peu l’Amiga ou linux si on devait faire un parallèle avec le monde de l’informatique :p
Le but ultime étant que cette langue soit parlée par tous (en deuxième langue), afin que tout le monde puisse communiquer, ce qui devrait en théorie diminuer les conflits…
Personnellement je vais me servir de cette langue comme prétexte / support pour partir en voyage en groupe, et à l’inverse inviter des étrangers à visiter nos contrées.
ça me rappelle une histoire avec une tour (montparnasse, empire state building…) ou tout s’écroule à la fin dans un fracas tel que plus personne ne s’entend… ah oui la bible, c’était le nom de l’histoire
ben tu peu essayer l’ido, alors. c’est comme de l’esperanto, en plus simple et encore plus alternatif (moins de locuteurs) 😀
Mikedafunk :
oui, tu as raison, l’esperanto est un peu comme l’Amiga, un truc de jeunesse (militante) 🙂
De très bons souvenirs !
Et dire que la SAT-amikaro existe toujours…
Comme quoi, il n’y a pas que l’Amiga qui ne meurt jamais !
Au moins, c’est clair que tu feras de trés belles rencontres.
Courage pour ton apprentissage.
Bonan kamarado
Se al mi estas permesate partopreni la chi-fadenon kaj en Esperanto kaj malgrau, ke mi scias nenion pri Amiga, mi plezure tion faros.
S’il m’est permis de participer à ce fil et en espéranto et en dépit du fait que je ne connaisse rien à l’Amiga, je le ferai avec plaisir.
Mi esperantighis ankau pro vojaghaj kialoj, sed krome pro la ecoj de la lingvo mem: simpla sed ekspresega, tutmonda sed senvola pri kulturhegemonio (kontraue al naciaj lingvoj, kiuj tiel rolis au rolas)
J’ai aussi appris l’espéranto pour des raisons liées aux voyages, mais également pour les qualités de la langue elle-même : simple mais tellement expressive, internationale mais sans volonté d’hégémonie culturelle (contrairement aux langues nationales ayant joué ou jouant actuellement ce rôle).
J’ai pris quelques cours également ! 😉 Il y a un groupe actif sur Rennes (je n’y suis plus).
J’avoue ne jamais m’y être vraiment investi, du fait du manque de locuteurs, ce qui est dommage, car si tout le monde raisonne ainsi ça ne peut pas fonctionner. En outre, dans les cours auxquels j’ai participé, j’ai l’impression qu’il s’agissait surtout de personnes rebutées par la difficulté de l’anglais. Or pour ma part, j’aurai beaucoup de difficulté à avoir un aussi bon niveau en espéranto qu’en anglais. Ce qui est dommage aussi c’est le manque d’investissement des jeunes générations. (comme pour plein d’autres choses militantes)
Il me semble cependant qu’il s’agit d’une utopie concrète qui aurait pu voir le jour avec un minimum de volonté politique, c’est bien dommage. (et qui pourrait toujours ?)
En tout cas, j’aime toujours beaucoup le principe (neutralité, facilité d’apprentissage, porte vers ensuite l’apprentissage de la langue de son choix)
Il me semble cependant qu’il s’agit d’une utopie concrète qui aurait pu voir le jour avec un minimum de volonté politique, c’est bien dommage. (et qui pourrait toujours ?)
Ce point me semble très important d’autant qu’il est difficile d’y apporter une réponse définitive. Par conséquent, je tiens par avance à présenter mes excuses pour la longueur de ma réponse. J’ai conscience aussi que mon niveau d’intérêt pour le sujet est probablement, inévitablement même, en décalage avec celui des autres participants à ce fil et du lecteur curieux qui passerait par là. Je m’efforce de rester le plus digeste possible. 🙂
Tout d’abord, les partisans de l’espéranto (dont je suis) peuvent se réjouir de la progression de la langue. Simple projet il y a un siècle, cette langue a maintenant une communauté internationale de locuteurs, une diaspora espérantiste si l’on veut, dont internet semble avoir donné un coup d’accélérateur à la progression. De cette communauté a émergé une production culturelle riche et à ‘intérieure de laquelle de nombreux échanges humains se sont développés sur une base d’égalité. Il est donc déjà possible de vivre des expériences interculturelles humainement enrichissantes à quiconque voudra se joindre à cette aventure. Les buts originelles de cette langue se sont donc bien concrétisés, quoique à une échelle encore réduite.
Malgré ces succès, qui pour être modestes restent toutefois concrets, on a coutume de considérer, parce que cette langue n’est pour l’instant pas LA langue des échanges internationaux, que l’espéranto « n’a pas réussi ». Et en effet, on peut convenir que l’espéranto ne semble pas pour l’instant porter au-delà de sa « niche », à savoir les personnes en recherche de rencontres véritablement interculturelles, et qui en tant que telles sont plus que d’autres confrontées au défi d’une communication internationale respectueuse des différences, qui éviterait le double écueil de l’élitisme et de l’hégémonie culturelle.
Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que l’espéranto d’une part est en progression, d’autre part a su plus d’une fois résister à des obstacles politiques importants au cours de l’histoire (allant jusqu’à la persécution de ses locuteurs par l’Allemagne nazie et l’URSS). Cette résilience semble traduire un intérêt tenace, durable, qui peut suggérer qu’il correspond bien a un besoin dans la population mondiale. Toute la question est de savoir si cet intérêt atteindra la masse critique au delà de laquelle son adoption comme langue privilégiée des échanges internationaux deviendrait inévitable…
Certains aiment faire le parallèle avec le système métrique, qui a connu 200 ans d’opposition avant que sa supériorité sur les autres système soit finalement reconnue et qu’il se généralise. Peut-on qualifier l’espéranto de supérieur en tant qu’outils de communication internationale? En raison de sa neutralité culturelle et de sa facilité d’apprentissage, ajoutées au fait qu’il est le seul projet de ce genre s’étant concrétisé avec un tel niveau de succès, je dirai oui sans aucun doute.
Petite anecdote au passage : les créateurs de l’Amiga l’ignorent très probablement, mais ce nom pourrait être interprété comme suit par les espérantophones :
Am-ig-a
C’est à dire, dans l’ordre :
La racine « am » qui donne « amo » (amour), « ami » (aimer), « ame » (amoureusement), etc.
Le suffixe « ig », qui est en gros l’équivalent de « faire faire », « produire un résultat ».
La terminaison « a » qui désigne la fonction adjectivale.On pourrait donc le traduire a peu près ainsi : « qui provoque l’amour », « qui a pour effet d’éveiller le sentiment amoureux chez quelqu’un ». 🙂
Sur cette remarque capitale, bonne nuit à tous. ^^
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