Pour info concernant la loi sur les jeux Amiga
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J’ai trouvé le paragraphe de loi suivant :
“L’alinéa 8 de l’article “L122-5″ du Code de la propriété intellectuelle explique que “Lorsque l’œuvre a été divulguée, l’auteur ne peut interdire la reproduction d’une œuvre et sa représentation effectuées à des fins de conservation ou destinées à préserver les conditions de sa consultation à des fins de recherche ou d’études privées par des particuliers, dans les locaux de l’établissement et sur des terminaux dédiés par des bibliothèques accessibles au public, par des musées ou par des services d’archives, sous réserve que ceux-ci ne recherchent aucun avantage économique ou commercial”.
Ce qui veut dire que pour les anciens jeux Amiga, ST, CPC ou PC, tant qu’il n’y a pas d’argent en jeu, on peut utiliser ces derniers sans restriction, et les télécharger de la même manière sans que celà soit illégal.
Cet article est intéressant et pourrait aider à se constituer une ligne de défense. Mais l’interprétation que tu en fais est simpliste. Ne citer qu’un seul article de loi, c’est ignorer que la loi est constituée d’un ensemble de nombreux articles.
Par exemple il y a d’autres articles qui disent en gros que mettre à disposition en téléchargement des œuvres sous droit d’auteur est illégal. Dans le cadre d’un procès de la part des ayants droit ce sont ces textes qui seront mis en avant par les plaignants. Je doute que les juges se préoccupent vraiment de la préservation de la culture numérique pour des particuliers. Les institutions c’est peut être différent, qui oserait attaquer une bibliothèque ou un musé ?.
[edit:]@sodapop exact, je pensais que c’était une énumération, et donc que ça impliquait les particuliers; mais en fait non.
Quand on a des juges qui prononcent “gogleuh” pour dire google, et qu’un lien trouvé sur ce même google devient un acte de piraterie (pas piratage hein! :/)….
Ben voila…
Avec un bon avocat qui saura être patient et pédagogue sur ces termes et technologies, ça peut faire changer les choses (jurisprudence), mais faut des moyens!
Et vu que personne ne s’intéresse à nous vu qu’on est amoureux d’une niche (au sens économique), j’m’en fous et je continue à avancer (je suis un flibustier tout droit sorti des années 90)!
35m2 == 35m3 de matos - Membre de l'ART
Je dis attention, il suffit que certains aient l’idée de faire du fric avec un de leur ancien titre et la donne pourrait très vite changer. Essayer de distribuer un vieux jeu comme starcarft par exemple sur PC et vous verrez que blizzard ne rigole pas dans ce domaine.
Le PSG qui gagne la ligue des champions c'est possible ... Que dans Swos.
Amiga Morphos Rules.@Sodapop :
tu as omis “et les particuliers”. C’est le point le plus important.
Le PC n’est pas en soit une plateforme morte pour ainsi dire.
L’article de loi que j’ai fourni indique qu’un particulier ne peut pas être attaqué d’un point de vue légal parce qu’il oeuvre à la préservation de vieux logiciels. L’amiga est une plateforme morte, la seule exception de rigueur, ce sont les kickstarts et roms puisqu’ils sont toujours vendus.
Cela ne concerne que les vieux logiciels, c’est à dire ceux qui sont sur cassette, disquettes, ou autre. Et que bien entendu les concernés ne vendent rien ou ne tirent aucun bénéfice pécunier de la chose.
que certains aient envie de faire de l’argent sur des vieux titres, montront leur que s’ils ont décidés que la machine était plus viable, alors les softs ne sont plus viables.
L’amiga est une niche, mais sur le plan matériel principalement. Sur le plan logiciel, qui vend des logiciels en boite en dehors de Cloanto ou Pagestream (si si il le vendent encore en ligne sur amiga!).
Quand à l’exemple de Starcraft, ça en est un très mauvais, la licence est toujours d’actualité, et le jeu toujours en vente. donc normal, Blizzard ira fouetter le cul de tout outrecuidant qui s’amuserait à pirater le bouzzin.
Mais 98% des éditeurs de l’époque de l’amiga sont morts. Et comme les disquettes d’ici 5 ans au pire seront toutes mortes, si on les mets pas en ligne, les jeux seront perdus. Je suis content qu’on soit protégé par cet article de loi (enfin de toute façon, même cinemaware ira tabasser personne parce que quelqu’un aura mis en ligne les versions amiga de leurs jeux…….
Pour information, les slaves de whdload contiennent du code voir des routines de décompression tirée de désassemblage des jeux amiga originaux, est-ce que quelqu’un a vu un ayant droit dire “ah nannn c’est affreux, oh le saligot, il m’a rippé la routine bytekiller que j’ai moi-même repompé sans m’essuyer la bouche du code de 80 programmeurs de l’industrie ?? Han c’est sale ! MDR”.
Dans le même style, même Rob Northern, oui oui, le cador de l’industrie, que dis-je, le ponte de la protection, le mafioso de la piste longue, a mis tout ses outils en disposition sur le net. Pourquoi ? Préservation, et surtout possibilité d’ouvrir les fichiers des jeux commerciaux. Je ne le crois pas assez con pour avoir fait ça sans s’être posé la question concernant les droits sur les jeux, genre est-ce qu’un ayant droit pourrait m’attaquer ?” Réponse : non. Parce que les ayants droits sont des gens qui sont passés à autre chose en grande partie, y a qu’à lire les interviews des codeurs, graphistes ou même les pontes des boites qui ont disparu, ouais l’amiga c’était super mais on est passé à autre chose (= j’ai autre chose à foutre que courir après des mecs qui mettent en ligne des ADFs ou autre, j’ai des équipes à faire tourner et des jeux PC DVD ou PS4 à mettre dans les magasins.)
J’ai connu personnellement un seul mec, qui aurait fait la guerre à n’importe qui et qui était contre la distribution sans gain financier, pour le plaisir du jeu. C’était feu Richard Joseph, lui-même 🙂
Ah bon sang, j’ai bien essayer de le convertir à la cause, mais il pétait méchamment les plombs……. Il me disait quand on en parlait qu’il ne supportait pas de voir le travail d’une vie sur le net, etc etc…..
Mais voilà, les choses se sont brutalement calmée quand il a eu son cancer des poumons…… Je serais curieux de connaitre l’avis de Bitmap Bros là en 2015. La tolérance s’est installée je crois, et eux aussi sont vieux à présent, je crois qu’ils ont finalement compris que sans joueurs pour perpétuer la mémoire de leurs oeuvres, ça passe à la trappe ou dans les poubelles de l’histoire.
dlfrsilver : Tu interprètes un peu la loi comme tu l’entends.
Je te cite :“l’auteur ne peut interdire la reproduction d’une œuvre et sa représentation effectuées à des fins de conservation ou destinées à préserver les conditions de sa consultation à des fins de recherche ou d’études privées par des particuliers”
Il faut tout de même que le “particulier” démontre qu’il a conservé une copie du dit logiciel à des “fins de conservation” ou à des “fins de recherche ou d’études privées”…
Copier des jeux pour y jouer … Ce n’est pas vraiment dans un “objectif de conservation” ou “de recherche ou d’études privées”…
D’ailleurs si je ne m’abuse … N’y a t-il pas, ailleurs, un autre article qui mentionne qu’aucune protection logicielle ne doit être *cassée* pour que ce qui est présent dans l’article que tu cites, soit légal ?
Et pour compléter, le droit de “conservation” et de “recherche ou d’étude” est uniquement réservé à une personne possédant “l’original” du logiciel dont il en a fait la “copie de sauvegarde” :
Donc rien à voir avec l’excuse que tu donnes dlfrsilver.
Donc tous tes arguments sur l’impossibilité à un particulier d’être attaqué, sont complètement faux.je ne donne pas d’excuse. ce qui fonde la loi, c’est la protection et la perte d’argent pour un ayant droit.
Les logiciels étant par essence éphémères, et ici concernant l’Amiga, plateforme morte par excellence, il n’y a pas de perte d’argent, puisque les logiciels sont vieux, plus vendus dans le commerce, et les éditeurs ne fournissent plus aucun support.
Comment un juge pourrait si c’était le cas dire qu’un particulier occasionne une perte d’argent à un ayant droit alors que les dits logiciels sont introuvables dans le commerce ?
Le juge s’appuyant sur la loi, et compte tenu qu’il n’y a pas d’argent de perdu, le juge ne pourra que dire à l’ayant droit si tel est le cas, que la loi ne s’applique que si la personne qui a transgressé la loi a vendu les logiciels contre de l’argent (c’est ce qui est écrit dans le texte), et que le logiciel est en vente dans le commerce, donc une atteinte aux revenus directs de l’ayant droit.
Comme je le disais juste avant, whdload utilise carrément du code et des routines tirées de programmes commerciaux, donc si je suis ta logique stupide, c’est du piratage, hors ça n’en est pas.
Pourquoi ? Parce que 98% des routines utilisées dans les jeux commerciaux ne sont que la repompe d’autres programmes commerciaux.
Je suis membre de SPS, la société de préservation logicielle, tu crois vraiment que si toucher aux logiciels originaux c’était vraiment ce que tu dis, nous n’aurions pas eu de problème ? La réponse est non.
Je traite de très grosses quantités de programmes, jeux ou utilitaires, pour Amiga, St, CPC, et PC, donc si je suis ton raisonnement, en tant que détenteur de programmes dont je n’ai pas les disquettes physiques et les boites, ainsi que les manuels, je suis dans l’illégalité ?
Tu t’y connais autant en loi que moi à élever des bouquetins dans le grand nord (n’en déplaise à Céline lol XD)……
A cause de gens aussi vérouillé sur le sujet, un bonne partie de la logithèque de l’Amiga est déjà perdue, ainsi que pour les autres machines. Ensuite, et c’est malheureux, les musées et même la BNF se sont réveillés trop tard, pour les disquettes, ce n’est plus qu’une question de quelques années (d’après moi, d’ici 5 ans au plus tard c’est niqué).
Maintenant, si tu veux amener la chose sur le terrain de la pleurniche éternelle (buahh le piratage Mme michu, si vous saviez, y a des gens qu’en meurent, Mme Michu) voici une information qui va étonner tout le monde :
Vous vouliez savoir la raison exacte pour laquelle l’Amiga est mort ?
En fait, il n’y en a pas une mais deux.
La première, c’est la mort programmée par les éditeurs, passé un certain nombre d’années, des machines quelles qu’elles soient.
Les programmeurs ne doivent pas s’enliser à programmer sur des machines qui à un moment s’essouflent, et donc se former aux nouvelles en préparation, voir aux nouveaux kits de dévs.
Et ça, c’est une raison qui se moque éperdument du piratage, c’est juste une question technologique.
Ensuite, voici la deuxième, et ça va faire du remue ménage :
Il y a d’un côté les cons qui se sont toujours imaginé que le piratage est la raison absolue pour laquelle l’Amiga est mort. Aucune de ces personnes n’a réfléchit une seule seconde en se posant les bonnes questions :
1) quelle était la place réelle de l’Amiga sur le marché au moment ou il était vivant ?
2) était-il vraiment le fer de lance que l’on nous a vanté toutes ces années ?
3) si la réponse au point 2 est non, alors quelles machines et donc pourquoi ?
En fait, suite à mes recherches, il apparait que les éditeurs nous ont pas seulement menti au sujet du piratage, ils ont fait pire, ils ont carrément caché au grand public la réalité des choses.
La réalité, pour la France dans un premier temps, est qu’en 1990, c’était l’Amstrad CPC la machine n°1 avec plus de 60% de part de marché. Oui oui vous avez bien lu, en 90, en France, le CPC roi absolu des machines 8 bits, le C64 inexistant (0%), le PC 3% des ventes, le ST 10% et l’Amiga 10% des ventes de logiciels.
Pour la France, en 90, les 16 bits ça ne décollait pas. Et le piratage en soit était plus virulent et pire sur Atari St que sur Amiga, pour autant, ça ne se vendait pas, et pour cause, on en était encore au 8 bits ! Ensuite, l’Atari ST a sérieusement entravé le décollage de l’Amiga, et donc ses ventes, puisque forcément les gens sur ST achetaient des softs pour ST et pas pour Amiga.
J’ai compris en ayant ces chiffres données par les éditeurs français dans un magazine anglais pourquoi Steve Bak était fumasse quand Atari a sorti le ST/E. Vous voyez le marché français à la peine avec 10% pour l’un et l’autre ? Je passe à l’Angleterre, vous allez tout de suite mieux saisir la globalité de la chose :
En GB, en février 1991, c’est le ZX spectrum qui tient le haut du pavé avec 21% de ventes logicielles, suivi de l’Amiga (20%), du C64 (19%), du ST (12%), le CPC (10%), et enfin les consoles avec les 17% restants.
Histoire de faire rire dans les chaumières, le ZX et le C64 totalisent à eux 2 40% des ventes en GB en février 1991.
La conclusion de tout ceci est que le marché 16 bits était moribond et en plus pas rentable, sur ST à cause du piratage de folie, et sur Amiga parce que globalement développer simplement pour lui les compagnies ne pouvaient pas, donc développement conjoint ST+Amiga obligé, et donc jeux non optimisés et n’exploitant pas l’amiga, d’ou des ventes pourries (normal, l’acheteur est le même dans tout les domaines, quand on le prend pour un con, il laisse la marchandise dans le bac), ceci expliquant celà.
Et d’ailleurs on voit bien les choses sur le marché de l’occasion, bon nombre de jeux sont tout bonnement introuvables et quasiment perdus……..
Pas de bol, l’amiga aura vécu sa montée à la verticale trop tard, au moment ou l’atari ST mourra de son pus et de ses plaies, à savoir l’obsolescence technique, et le piratage de folie qui régnait sur la machine. L’amiga n’aura au final vécu que 3 vraies belles années commerciales (1991-1994).
Quand à ceux qui auraient l’idée de dire que l’Amiga en France c’était que des copies à gogo, je leur répondrais que si ça avait été le cas, les éditeurs français auraient mis les freins sans attendre, hors ça n’a pas été le cas.
Compte AI de l’utilisateur Cosmos et messages supprimés à la demande de ce dernier !
J’ai une toute autre analyse que toi : pour moi, la plupart des éditeurs de jeux étaient dans une volonté réelle de destruction de l’Atari et de l’Amiga avec des prix très élevés !
Et bien voila qui ferait plaisir à Louis-Marie et André Rocques, Elliot Grassiano, Philippe Ulrich ou encore Laurent Weill… 🙂
La théorie est séduisante, @Cosmos, mais je ne m’explique pas quel serait l’intérêt d’un éditeur à détruire une plateforme sur laquelle il base son activité ?
D’autant plus pour un éditeur comme Electronic Arts qui avait payé ses devs pour faire de la R&D, développer des outils propres à l’Amiga et qui est à l’origine du standard IFF.ne rêvez pas trop, la loi est contre l’abandonware :
“consultation à des fins de recherche ou d’études privées par des particuliers, dans les locaux de l’établissement et sur des terminaux dédiés par des bibliothèques accessibles au public, par des musées ou par des services d’archives,”
“les particuliers”, cités ici, ce n’est pas pour qu’ils se fassent des bibliothèques privées, ce sont juste les utilisateurs finaux, dans un cadre très précis (établissements publics). Bref, pour faire de la collecte et de la préservation d’abandonware, il faut quasi être habilité selon la loi (si on possède un musée ayant pignon sur rue par exemple).
Après, de mon côté je suis 100% du côté de l’abandonware, bien évidemment.
300 francs en moyenne pour un seul jeu : ado à l’époque, moi et tous mes très nombreux copains étions dans l’incapacité totale de débourser autant d’argent… 300 francs étant une somme colossale back in the days…
maintenant un jeu genre le dernier star wars c’est 70 €, soit 465 francs…
entre 1990 et maintenant, ça serait équivalent :
L’équivalent de 300 FRF au 31/01/1990 est de 448.05 FRF au 29/11/2015
Inflation sur la période : 49.35 %, index utilisé : FRCPI1998, Index initial : 84.91, Index final : 126.82
L’équivalent aujourd’hui en euros de 448.05 FRF est de 68.3048 EURbref, c’était déjà trop cher à l’époque, et ça l’est encore.
Ma musique chiptune : https://soundcloud.com/garvalf
@dlfrsilver : Ne panique pas, tu pourras continuer à jouer à Pang sans risquer d’aller en garde à vu. Personne ne te fera un procès.
à des fins de recherche ou d’études privées par des particuliers
Les particuliers sont ceux qui consultent, pas ceux qui mettent à disposition (bibliothèques, musées, INA…).
Les textes de lois ne sont pas toujours limpides, mais il n’y a qu’une interprétation possible.
Au moins mes années de droit m’auront servies à quelques choses… 😉A500 (1.3 / 2.0 / ACA500+) - A2000 - A1200On va faire beaucoup plus simple: trouvez-moi une société de l’époque qui va vous poursuivre parce que vous jouez à un de leurs anciens jeux Amiga en tout illégalité !
Entre les sociétés qui ont disparu, celles qui ont officiellement versé leurs jeux dans l’abandonware et les sociétés qui par miracle ont traversé les âges, il est une chose certaine: ils ont autre chose à b…. que de vous poursuivre parce que vous jouez à “F18 Interceptor” sur Amiga 500 !
Je pense que le message de dlfrsilver était plutôt: “arrêtez de vous prendre la tête sur un sujet qui n’existe plus” (le “piratage” de jeux Amiga). “Arrêtez de crier au scandale dès qu’on parle de jouer au départ d’un fichier ADF dont on n’a pas l’original”.
Les Chevaliers blancs qui réagissent systématiquement en ce sens sur le forum sont… Fatigants (et probablement “malhonnêtes” eux-mêmes ou l’ont été à un moment où à un autre).
Si vous trouvez UN éditeur qui veut bien poursuivre quelqu’un parce qu’il joue dans l’illégalité à son jeu sur Amiga, je veux bien jouer le cobaye et ME dénoncer ! Et je poursuivrai l’expérience jusqu’au tribunal et l’amende finale pour ensuite vous resservir ici-même tout ce que j’aurai enduré.
Là on aura du concret…
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