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Le fiasco d'un logiciel scolaire à 26M
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Lilie est un logiciel scolaire libre développé par une entreprise privée visiblement pas douée :
Pour ce qui est des logiciels éducatifs (en général) je peux apporter un avis issu de mon expérience de « formateur » au sein d’une association s’occupant de gamins en graves difficultés (échec scolaire, problèmes familiaux et/ou personnels très lourds…).
Ainsi, déjà, rien que le fait qu’un logiciel éducatif soit tagué comme tel est une première erreur en soit. En effet, les mômes, en commençant par voir cela, le tague direct dans la case « plan galère pour lequel il va falloir encore bosser en plus de l’école ». Il se braque souvent alors et la partie « éducative » du logiciel perd en efficacité de façon phénoménale, surtout dans la mesure où le gamin n’ira plus jamais de lui même le lancer mais devra se faire prier pour le faire.
Ainsi, les logiciels « éducatifs » qui ont réellement marché (et oui, il y en a) sont ceux qui furent basé sur la licence Rayman (http://www.jeuxvideo.com/dossiers/00018309/la-serie-rayman-les-jeux-educatifs-012.htm).
Pourquoi ? Parce qu’avant d’être des logiciels éducatifs, c’était avant tout un excellent jeu de plateforme d’Ubisoft qui, dans ses versions éducatives, conservaient l’aspect ludique de la licence d’origine.
Quand à moi, à titre personnel, je n’ai jamais utilisé ce type de logiciels. Je passait par de « vrais » jeux afin d’apprendre aux gamins dont j’avais la charge les différentes choses que je désirai leur enseigner.
Ainsi, j’ai utilisé World of Warcraft (à l’époque de WotLK, époque où c’était LE jeu hype du moment) pour apprendre à certains à lire. Et oui, apprendre à lire avec Wow c’est possible ^^.
Ainsi, j’avais quelques gamins qui ne savaient tout simplement pas lire ou à peine (5 bonnes minutes leur était nécessaire pour lire ne serait-ce qu’une phrase). Hors, en leur proposant de jouer au jeu sans aucune aide, il leur fallait bien, pour accomplir leur quête, savoir de quoi il retournait. Les débuts étaient pénible, d’autant que je leur imposais de lire les quêtes à haute voix, mais au bout de 6 mois de ce programme (1 après midi par semaine), ils lisaient tous couramment, sans jamais avoir eu l’impression d’avoir subit la moindre leçon.
==> Aucun besoin d’avoir à les motiver :).
==> Pour eux, ils jouaient. Pour moi, ils avaient appris à lire.Je leur ai aussi appris la stratégie de groupe via Age of Mythology (moi contre eux tous… Oui, étant un gros gamer, j’ai un plutôt très bon niveau et même à 8 contre moi, ben… ^^).
Au début ils géraient leur petite popote chacun dans leur coin… Et comme j’étais sans pitié, les parties ne duraient pas bien longtemps et ils perdaient tous en se prenant une sacrée déculoté.
Puis, ils se sont organisé, entre ceux qui géraient la collecte de ressources, ceux qui fabriquaient les armée et ceux qui attaquaient à proprement parler…
Quand ils eurent compris cela, les parties devenaient autrement plus tactiques et difficiles, mais aussi considérablement plus intéressantes.
==> Ils avaient appris qu’il n’y a pas de rôle plus ou moins important quand on veut réaliser des taches complexes et que tout le monde, en apportant au groupe ses compétences et sa pierre à l’édifice, avait une place au moins aussi importante que chacun dans le groupe, que la somme de leur compétences en groupe était supérieure à la somme de leur compétence individuelles. Et tous ça, en s’amusant.J’ai aussi développé leur créativité avec le jeu Trackmania Nation avec la création de concours de réalisation de circuits de courses : Le but était, pour eux, de construire des circuit à la fois difficile (mais pas injouables), fun, longs, impressionnants. A la clef, une élection (par eux même) des 3 meilleurs circuits créés et une compétition sur ces trois circuit à la fin de l’année scolaire devant parents et/ou prescripteurs.
Je peux vous dire que le choix fut très dur pour la sélection des circuits car il y en a eu BEAUCOUP de vraiment excellents :).Bref, mon expérience m’a démontré qu’utiliser les jeux vidéo « classiques/officiels » comme support éducatif est à mon sens bien plus efficace que la plupart des jeux spécifiquement développés pour cela.
L’article parle d’un logiciel scolaire pour les enseignants, la vie scolaire et les chefs d’établissement. Mais ton expérience est vraiment très intéressante !
Là je vis actuellement en Guyane. Les jeunes en difficulté, qui ne savent pas lire / parler / écrire en français, ben c’est la norme ici, y a que ça ! Les familles ne parlent pas français à la maison…
(Merci à la colonisation, merci le système des allocs « argent braguette », merci à l’état d’abandonner ce département, merci aux élus incompétents et pourris…)
Au niveau des jeux éducatifs gratuits, je connais esentiellement Gcompris, tuxpaint, tuxtype, tuxmaths, gbrainy
Il existe également des modules pour LibreOffice :
http://www4.ac-nancy-metz.fr/tice57/spip.php?article139
http://mikedafunk.over-blog.org/2016/05/ligatures-dans-libreoffice-avec-aa-cursive.html
Pour la lecture temps réel, je pensais aussi aux karaokés
Il y a aussi les incontournables, jeux d’échec, de dames, othello…
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