@DJ
Malheureusement, d’une part cette hypothèse n’est pas scientifique, d’autre part même si l’on admet ce fait tel que décrit dans le livre sus-nommé, aucun lien de cause à effet ne te permet d’établir une relation de conséquence entre l’origine de la femme et son égalité avec l’homme.
En revanche, un raisonnement sensiblement plus profond nous permet de démontrer, non sans surprise, non pas son égalité avec l’homme, mais bel et bien sa supériorité sur celui-ci!
En effet, considère ceci : nous avons posé dans notre précédente intervention que l’un et l’autre sexe sont intrinsèquement composés chacun dans sa substance d’une moitié de l’un et d’une moitié de l’autre. Dès lors, plusieurs cas, dénombrables, se présentent quant à l’origine de l’intelligence de chacun des sexes.
En premier lieu, et suivant en cela notre inclinaison naturelle à envisager en premier lieu la solution la plus naturelle, nous pouvons poser que l’intelligence de l’homme lui vient de sa moitié masculine, tandis que celle de la femme tire sa source de sa moitié féminine. Eh bien nous ferions erreur! Pour comprendre cela, considère le déséquilibre historique dans la répartition des sexes au sein de l’institution scientifique : l’homme y prédomine de manière écrasante, montrant par là la supériorité flagrante de sa moitié masculine. Dès lors, ce n’est pas quelques femmes que nous devrions trouver ici, si nous suivions cette hypothèse, mais bien aucune! Donc, nous pouvons écarter cette hypothèse. Et tu pourras en tirer un résultat expérimental utile pour la suite de ton existence : la solution la plus évidente n’est pas toujours la vraie.
En second lieu, et décidant de réagir en prenant le contrepied des idées reçues, nous pourrions poser que l’homme tire son intelligence de sa moitié féminine, et le beau sexe de sa moitié la plus virile. Eh bien non! Et la démonstration en est quasi exactement la même, si ce n’est qu’elle est en miroir de la précédente : les femmes étant dotées elle aussi d’une moitié féminine (eh oui), devraient être en aussi grand nombre dans la population des innovateurs scientifiques que ne le sont les hommes. Or ce n’est pas le cas, comme nous l’avons vu. Il nous faudra donc trouver une autre explication.
Cette autre explication, en troisième lieu, serait que tant l’homme que la femme tirent leur intelligence de leur moitié la plus forte. Ah! Bien que cette hypothèse sexiste me répugne au plus haut point, il nous faut bien l’analyser aussi. Au reste, et tu le sais, la science ne saurait s’encombrer de préjugers. Eh bien fort heureusement pour la galanterie, cette hypothèse ne tient pas la route! Comment admettre en effet que, alors que l’homme tue, pille, viole, massacre, extermine, la femme, dans le même temps, est un monde de douceur, de poésie, de calme, gentillesse et courage? Tu vois bien là où se niche l’impossibilité : comment pourrait-elle avoir cette attitude autrement plus intelligente que celle de l’homme si, comme nous l’avons posé, elle tirait son intelligence de sa moitié masculine? Non, décidément, cette hypothèse ne mérite pas que l’on s’y arrête plus longtemps.
Reste donc une ultime hypothèse : les deux sexes tirent leur intelligence de leur moitié féminine. Et là, la démonstration est vite faite : 1) comme les trois autres hypothèses ne nous permettent pas de conclure à l’intelligence de l’espèce humaine, et que 2) cette intelligence est somme toute constatable assez souvent et existe donc, alors 3) comme il ne reste plus que cette dernière hypothèse, c’est donc la bonne. CQFD, et tu m’agréeras je pense sur ce point.
La conclusion s’impose donc, stupéfiante, inattendue, mais absolument indubitable : tant l’homme que la femme doivent leur intelligence à leur moitié féminine! 😮
Merci de votre attention.
/JuLieN, féministe de la première heure.
oO( bon, où elle en est avec ma bière?)
Relisez l’article avec attention !
