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Toc toc toc ! Qui est-là ? C'est Catmil !
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Pour moi, l’informatique a commencée avec un ZX81 en 1982, suivie par différentes versions du ZX Spectrum (jusqu’à celle avec le Basic Amstrad). Je programme quelques jeux en basic et assembleur et aime les graphismes issus de fonctions mathématiques. A l’époque, les copains avaient des TO7, des Oric, des TI 99… on avait l’embarras du choix, c’était génial.
Ensuite je pars à l’armée en 85 où je passe du temps dans la salle informatique avec les MO5 et Goupil 3.
En 86, au boulot on a des Apple IIe, IIc et un unique PC Olivetti M24 avec un énorme disque dur de 20 Mo ! Je me rappelle qu’on venait d’embaucher un jeune et qu’il avait entré « format C : » !!! La gaffe ! On l’avait gardé quand même !
Au boulot, justement, l’équipe est jeune. C’est une société où l’on conçoit du matériel électronique et le noyau dur, c’est la bonne dizaine de passionnés que nous sommes. Je prends des cours du soir de programmation en langage assembleur 6809 à 50 bornes du boulot, mazo. le gars.
On est en 87 ou 88 et je m’achète un PC 8086 ! (Oui bah quoi, on peut faire des erreurs). Sacrée erreur et je m’en mords les doigts car je n’ai que des déboires avec cet engin. Mon écran monochrome tombe en panne, puis c’est le suivant en couleur, puis la carte graphique EGA. Le système est par ailleurs trop limité. Il n’y a pas de son, peu de couleurs, un lecteur 5’1/4 de 360 Ko, pas de disque dur car trop cher à l’époque, etc… Bref, j’en ai marre assez rapidement et je revends le tout pour une misère à un collègue.
Là je me retrouve pour la première fois depuis 5 ou 6 ans, sans ordinateur, alors je recherche « un truc bien » à m’acheter.
Pour ceux qui se rappellent, il y avait un magasin qui s’appelait GENERAL, du côté de la gare de l’Est à Paris. En vitrine, un ordinateur qui montre des graphismes, d’une qualité que je n’avais alors jamais vue, attire mon attention.
En gros la conversation a été celle-là :
Moi – C’est quoi comme modèle en vitrine ?
Le vendeur – Un Amiga 500
– Humm
– Bla bla bla…
– Et en plus vous n’avez pas besoin de moniteur…
– Ah bon, ça se branche sur la télé ?
– Oui, ça marche avec une souris, le son est intégré et en ce moment il y a 10 jeux gratuits et une manette livrés avec…
– Et ça vaut combien ?
– 3990 Francs.
– J’ACHETE !!!
Et voilà, c’est malin ça, sans le savoir j’ai mis le doigt dans un engrenage infernal. On est en 1989 si je me souviens bien.
Ah ! Shadow of the beast sur la télé et la chaine HIFI, j’en suis sur les fesses ! Bon OK, c’est dur, pratiquement injouable, mais qu’est-ce que c’est beau à voir et à écouter !!! Il n’y a pas plus beau à ce moment là.
Puis Battle Squadron, Xenon 2…
Avec les collègues, on est tous des mordus de la technique, c’est la course aux performances. Entre ceux qui sont pro Amiga et les pro PC, la gentille guéguère est déclarée.
Du coup, dès que l’A1200 sort, je cours chez AMIE et je prends la version 80 Mo, puis très vite une GVP1230. Et Xcopy fait bien chauffer les lecteurs de disquettes à l’époque…
En 93 je trouve un 4000/040 d’occasion que j’overclocke quasi immédiatement à 33 Mhz. Je prends tout ce qu’il y a de mieux : imprimante jet d’encre couleur, scanner A4, écran multisynchrone 17 pouces, Picasso II, scandoubler, vidi24, carte SCSI… presque tout d’occasion, en farfouillant dans les petites annonces du Minitel via le 4000, car j’ai aussi un modem ! Bref j’ai une config d’enfer qui rivalise avec les meilleurs PC du boulot.
Puis c’est au tour d’une CD32 pendant un temps très court.
Mais au final, j’en fait quoi ? J’ai dépensé beaucoup d’argent, Commodore est sur le déclin, l’avenir de l’Amiga est sombre, les Pentiums débarquent, bugués mais rapides, Windows 95 est là, je trouve que c’est pourri, mais ça évolue.
J’ai beau être patient, pas de nouvel Amiga à l’horizon et j’ai besoin de sous pour d’autres projets. Je revends petit à petit tout ce qui concerne l’Amiga, jusqu’à la moindre revue.
Ce jour là, je suis triste et l’acheteur est heureux, je vois partir mon 4000 sur un porte bagage de Peugeot 103. J’ai vendu mon 4000… L’année 1995 s’achève et je n’ai plus d’Amiga.
Je ne le sais toujours pas, le virus de l’Amiga sommeille en moi…
Alors quoi ? Le monde de l’informatique se résume quasiment aux PCs sous Windows et les Mac sont trop chers. J’ai un PC bien sûr, c’est utile même s’il n’a pas plus d’intérêt pour moi que mon micro-ondes ou ma cafetière.
Heureusement j ‘ai d’autres passions en parallèle depuis une dizaine d’années, la HIFI notamment. Je construis des amplis à lampes, des enceintes, je passe du temps dans les auditoriums, j’ai un labo complet chez moi, je fais des rencontres passionnantes avec des personnalités du milieu.
En vous écrivant ces quelques lignes, j’ai aujourd’hui une pensée émue pour feu Monsieur. Robert Chrétien qui a fabriqué tant de transfos pour mes amplis. Sniff…
A côté de ça je ne décroche jamais vraiment des jeux vidéos, Megadrive, PS1, Dreamcast, PS2, PSP…
Et l’Amiga dans tout ça ? Bin, à vrai dire, je l’oublie totalement pendant des années. Enfin par vraiment car j’ai toujours à l’esprit ce sentiment de joie que j’avais dès que je l’allumais.
Jusqu’à une journée d’automne 2009, où le virus refait surface sans prévenir, 14 ans après, alors que pas une seule fois je n’ai suivi l’actualité Amiga. Je ne me doutais même pas qu’il pouvait y en avoir une.
Je cherche « Amiga » sur leboncoin et suis surpris du résultat : ça existe encore et ça ne vaut presque rien. Je loupe un 1200 de justesse et j’achète un 500+, bon ce n’est pas ce qu’il y a de mieux mais ça me donne envie.
Et un samedi, direction le NOORRD ! Ce jour là un coyotte cool me fait découvrir qu’on peut mettre une compact flash dans un Amiga, et c’est le vrai recommencement. Je reviens tard le soir avec un 500, deux 1200, deux moniteurs et des accessoires, le coffre est plein.
Puis le virus reprend du poil de la bête, d’autres Amiga suivent, 600, 2000, 4000. Je les démonte, les dépanne, les retrobrighte, les bichonne.
En tout, 11 machines remises en état. Je n’en garde « que » 6 (c’est trop d’ailleurs), toutes boostées avec les extensions qui vont bien.
Cette année, le virus s’est calmé en juin et j’ai tout mis au placard pendant quelques mois. J’ai cru être guéri mais ça y est, je sens qu’il revient encore !
Et puis, je suis si bien avec vous.AGA only : 1200 4000
ah chouette histoire, au plaisir de te lire.
Tiens, Catmil est un ancien sinclariste.
Voir partir son 4000 sur une 103, ça doit faire drôle…
T’as une ou deux photos de tes amplis ?
"But who needs a Megadrive when you have got a smart Amiga!" - 1993, Alien Breed 2 -
Parcour tout ce qu’il y a de plus classic pour un Amigaïste.
Pour le côté maladif, j’imagine qu’on a déjà dû se croiser aux soirées des Amigaïstes anonymes. Rassures toi, c’est un virus dont on ne se sépare pas mais il est inofensif.
J’ai adoré ta présentation. 🙂RyZen Rulez 😉
passionata, non commercial use… donc declin
Belle histoire en effet.
Dans le doute... reboot.
Membre de l'A.R.T. En bas d’où tu écris tes messages tu peux ajouter des photos 😉
"But who needs a Megadrive when you have got a smart Amiga!" - 1993, Alien Breed 2 -
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