Freescale, ancienne filiale de Motorola et créatrice de nos chers processeurs de la famille M68K et actuels PPC, va mal.
Voici un article du Figaro de ce matin :
Freescale va fermer son unité de production à Toulouse
Le groupe de semi-conducteurs va fermer deux unités de son site, dont le secteur de production de puces, entrainant la perte de près de 1050 emplois.
Nouveau coup dur pour la filière informatique française. Le groupe américain de semi-conducteurs Freescale a annoncé hier vouloir fermer d’ici 2011 deux unités de son site de Toulouse, dans le cadre d’un plan visant à mettre à l’arrêt ses unités de production les moins modernes. «La société a débuté une consultation formelle des employés sur le site de Toulouse» en vue d’une fermeture, a-t-elle indiqué dans un communiqué disponible sur son site internet.
Le site de Toulouse, qui comptait auparavant 1900 employés dont 700 ingénieurs et cadres, était pourtant dépeint de façon positive par le groupe sur son site web, le présentant comme «un site clé de recherche et développement et de production de semi-conducteurs dédié aux marchés de l’automobile et de télécommunications». Il avait toutefois essuyé deux plans de sauvegarde de l’emploi, qui avaient ramené l’effectif à un peu moins de 1700 personnes.
Deux des trois secteurs du site devraient être concernés, selon Eric Hirson, du syndicat CGT de Freescale, dont celui dédié à la Recherche et Développement, et celui consacré à la fabrication de puces, notamment pour l’automobile. Ceux-ci emploient respectivement 250 et 800 personnes, selon le syndicaliste. Le troisième secteur, qui regroupe la recherche et développement dans le domaine des puces pour l’automobile, les activités grand publics, et les plates formes téléphoniques, ne serait lui pas menacé.
Un autre site menacé au Japon
Avec la fermeture de l’unité de fabrication de Toulouse, Freescale, une ancienne filiale de Motorola, n’aurait plus d’unité de production en France. Le groupe n’emploie en effet que 50 autres personnes dans le pays, à la direction des ventes à Saclay, en banlieue parisienne. Le groupe veut ainsi, par cette restructuration, se désengager des sites produisant des tranches de silicium de 150 millimètres de diamètre, jugées trop peu économiques à fabriquer. Un autre site, situé à Sendai au Japon pourrait dans ce cadre connaître le même sort.
Au final, la fermeture des sites japonais et français pourrait lui coûter 200 millions de dollars, pour une économie annuelle évaluée à 100 millions de dollars par le groupe. En outre, Freescale pourrait creuser d’autres pistes pour restaurer sa profitabilité, comme la sortie du marché des composants pour téléphones portables et une réorganisation de sa recherche-développement. Car les derniers résultats du groupe, si, ils ont connu une petite amélioration, ne sont pas bons, faisant apparaître une perte opérationnelle. Le groupe avait néanmoins tiré parti de la restructuration de sa dette financière pour revenir «dans le vert» au premier trimestre, à hauteur de 1,75 milliard de dollars.
Source : Figaro.fr
17 Commentaires
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le titre de la news me met un peu mal à l’aise, comment plaisanter (avec un jeu de mot très approximatif) à propos d’ingénieurs et autres employés qui vont se retrouver sur le carreau ?
même si la news est très sérieuse (et même dramatique), j’ai du mal à y trouver la moindre place pour de l’humour.
/me qui va encore passer pour un râleur et un rabats joie, mais qui se retrouve dans une situation similaire à cause de la crise.
…c’est aussi le fournisseur du processeur du MiniMig 2.0 (mais il fait le maximun): Freescale 68k-clone, 3.3V version à 9,59 euros.
C’est vrai que la plaisanterie est de mauvais gout, surtout avec des licenciements massifs, mais la plaisanterie devient amer quand on sait que ce sont parfois des patrons voyous, qui font des bénéfices ou de banques récemment refinancées par l’Etat (nous, contribuables) et qui allouent de substantielles dividendes à leur actionnaire ? PAS DE POLITIQUE 😀
Je pense que la news ne dépasse pas les bornes, puisque d’autres les ont déjà explosées… :sweat:
c’est triste pour toutes les personnes concernées y compris notre communauté.
La partie que je ne comprends pas c’est :
et pourquoi ils les modernisent pas ?
Auteur
@Soundsquare : Je suis d’accord avec toi, ma blague n’est pas forcement la meilleur… Mais bon, ça ne changera pas la situation malheureuse…
@elwood:
parce que quand il y a moins d’argent, on commence par emputer ce qui en rapporte le moins plustot que de soigner.
parce que le but est d’économiser de l’argent, pas d’en dépenser.
mais c’est surtout une grosse hypocrisie, comme souvent, les français sont trop chers comparés aux travailleurs des pays émergents, l’aspect de « modernité » est une grosse excuse pour délocaliser.
Tout ça c’est pas tout ça, mais vu l’ampleur de la crise, trois questions se posent pour l’informatique alternative, embarquée ou rétro en général :
– Freescale a-t-il accordé des licences permanentes de la famille 68K et si oui à qui?
– IBM étant jusqu’à nouvel ordre propriétaire de la quasi-totalité des designs PPC, comment se porte-t-il (et là, les rumeurs ne sont pas forcément joyeuses non plus…)
– Quel est la stratégie de Cupertino concernant PA-Semi, concepteur de l’unique core PPC indépendant d’IBM à ma connaissance?
:sweat:
Au fait, je sais que la société existe encore, mais pas comment elle se porte : quid de Zilog? Et des CPU type 6502?
PA Semi a été racheté par Apple l’année dernière et il se pourrait bien que ce soit uniquement pour sortir des processeurs ARM économes en utilisant l’expertise de PA Semi dans ce domaine …
Je penses que IBM se porte très bien niveau PPC vu que toutes les consoles du marché en utilise (ou dérivé avec le processeur de la PS3)
L’usine de Toulouse ne produit pas des processeur PPC me semble t’il mais des processeur pour telephone portable et embarqué, non?
Reste à voir ce que vont donner les nouvezau iMX 5 niveau vente (enfin faut déjà ,voir ce qu’il ont dans le ventre ^^)
Hello,
Encore une entreprise qui se barre aprés avoir certainement bénéficié de fonds public pour son implantation.
Il faudra que nos assiettes soient vides pour que les français comprendrennent que l’on est en guerre économique ?
Cela va fermer aussi dans le Sud Est, ATMEL va trés mal.
Bob1969
eCoré
De toute façon avec l’Europe … on n’est pas près de s’en sortir …
@Bob1969 : Tu bosses à Atmel ou dans le coin ? On est pas très loin l’un de l’autre alors 🙂
Oui concernant ATMEL, lorsque je bossais dans la zone industrielle de Rousset, je voyais régulièrement des blocages de circulation par des employés de la zone qui manifestaient contre ce type de problèmes …
Maintenant, tant qu’ils auront pas trouvé une solution pour équilibrer le coût de la vie dans chaque pays de l’Europe, on sera dans la situation de délocalisation …
juste augmenter les salaires en suffisances et ce, avec une redistribtution des richesses, et que les gens soient heureux de bosser -NDD- qu’ils soient employés, plombiers ou maçons……
à suivre l’exemple batave
@Amidark
dans le monde tu veux dire !
A AmiDark,
Non, je bosse pas chez ATMEL, mais, je crèche à Marseille et leurs difficultés me touche sincèrement car du hightech dans le coin, c’est rare.
Je suis navré pour les gens qui bossent là bas.
Bob1969
Moi ce que je trouve triste, c’est que toute ces societees en virant leurs personnels, augmente la spirale sans fin qui se crée.
Quand est-ce, aussi, et surtout, les ouvriers arrêteront d’acheter des actions, qui les font virer au bout du compte.
La guerre économique, ca fait un bail qu’on l’a perdu.
Quand je pense que l’argent perdu des uns, va dans les poches de quelques autres…
« Quand je pense que l’argent perdu des uns, va dans les poches de quelques autres… »
Il faudrait arrêter de relayer ces bêtises. Il n’y a pas de gâteau a se partager. Ou plutôt il faut voir le gâteau comme un ensemble qui grossit ou diminue. Ce n’est pas un système de vases communicants. Il faut arrêter de croire que ce que vous gagnez est pris dans la poche des autres et vice versa.
Par contre, ta phrase est tout à fait correcte si tu l’appliques aux taxes et aux impôts.