Quelle coïncidence ! Le même jour, les 3 plus grands acteurs du PowerPC présentent de nouveaux produits pour l’embarqué, le milieu de gamme et les serveurs !
IBM : Power6
Ce nouveau processeur voit sa vitesse doublée par rapport à son prédécesseur pour atteindre 4,7 GHz. Pour les autres détails techniques, il s’agit d’un dual core gravé à 65 nm, il inclut un cache L2 de 8 Mo et délivre une bande passante interne de 300 Go/s ! De nouvelles fonctionnalités en terme de virtualisation ont bien sûr été ajoutées, ce qui n’est pas étonnant. En effet, cette technologie en vogue est utilisée par IBM depuis très longtemps sur ses serveurs et le Power6 se destine au marché des serveurs. Enfin, signalons que les fonctions avancées d’économie d’énergie permettent de tourner à plein régime et de doubler les performances par rapport à un Power5 ou alors de consommer moitié moins pour des performances égales.
Les annonces sur la sortie du Power6 sont relayées par de nombreuses sources : eweek, Arstechnica ou bien encore sur le site d’IBM
Freescale : MPC5121e
On connaissait déjà le MPC5200 (base de l’Efika), voici une version plus évoluée qui intègre un PowerPC (coeur e300) à 400 MHz avec des capacités graphiques 2D/3D intégrées (video XGA 1024×768), ainsi que des fonctions de traitement audio temps réel (décompression MP3, AAC, WMA, Ogg Vorbis). Comme tout SoC (system on chip) qui se respecte, il intègre des contrôleurs SATA, USB 2.0, Ethernet, PCI, S/PDIF, etc.
Les premiers échantillons seront disponibles au 2ème trimestre. Un Efika 2 dans un an ?
C’est LinuxDevices qui nous rapporte tout cela.
AMCC : Titan
Avec ce nom peu original, cet autre spécialiste du PowerPC (la carte d’évaluation à la base de la carte Sam vient de chez eux) change un peu d’axe pour attaquer le marché de l’embarqué « hi-end » avec un processeur dual-core en 90 nm qui atteint 2 GHz (et consomme 2,5 Watts par coeur). Il semble donc que AMCC tente de tirer son épingle du jeu entre la profusion des solutions PowerPC pour l’embarqué et le fracassant processeur de PA Semi. AMCC a apparemment quelques mois de retard par rapport à la startup mais est bien mieux implantée dans le milieu.
Vous pouvez consulter la press release officielle de AMCC ainsi qu’un article plus étoffé sur eetimes.
On voit le PowerPC se fédérer, notamment autour du consortium Power et nouer de multiples alliances et attributions de licences (lire aussi l’annonce d’IBM qui licencie sa technologie PowerPC 405 et 440 à Verisilicon, je n’avais plus de place dans la news !). Mais on voit poindre la compétition, ce qui signifie certainement qu’il y a de réels intérêts économiques derrière.
6 Commentaires
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comme quoi le PPC n’est pas encore mort 🙂
Et merci à Corto de prendre le temps de temps en temps de nous tenir informer des évolutions du petit monde du PPC.
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/me trouve tout ça intéressant.
Auteur
Il ne fallait pas passer de côté d’une si belle occasion : le même jour, les 3 sociétés les plus impliquées dans le PowerPC font des annonces importantes et dans les 3 niveaux du marché !
Le départ d’Apple a sans doute été un coup dur mais j’ai l’impression que le trou est en train d’etre résorbé et que le PPC n’est pas abandonné. Je le vois même apparaître de plus en plus dans les news, jusqu’ici dans l’embarqué mais on voit que ça change : le Cell avec la PS3, le proc de PA Semi, …
Entre le Power6 d’IBM pour les serveurs haut de gamme et des déclinaisons light du PPC qui voudraient se faire une place au soleil aux côtés d’ARM dans le marché de la téléphonie, la gamme s’étoffe on dirait.
Le problème, c’est nos OS qui ne fonctionnent que sur 2 modèles de machines dont la production est arrêtée …
Corto, qui prend « le temps de temps en temps » 😉
Pour comprendre l’intérêt économique je crois qu’il faut regarder les choix stratégiques chez la concurrence. Le fait est que Intel avait 2 architectures (disons le PM et le P4) contre AMD qui n’en avait qu’une seule, le K8. La situation était perçue comme difficile et le choix a été fait (conscient ou pas) de ne plus proposer à l’avenir qu’une seule architecture pour satisfaire trois marchés. K10 contre Core, avec une architecture unique on fait de grosses économies d’échelle mais ça se sent sur les extrêmes (domaines des hautes performances ou des très basses consommation).
Donc je dirais que les investisseurs n’ont fait qu’acter un choix qui, quand on s’éloigne de la moyenne, est plutôt défavorable au x86.
Je ne me fais pas de soucis pour le PPC dans les années qui viennent, la priorité chez Intel c’est toujours la performance desktop, j’en veux pour preuve l’empressement de Intel à escamoter le P-M et le Core, des produits très intéressants, installables en desktop, mais qui avaient le gros « défaut » de ne pas afficher une performance ultra-aggressive. Intel voudrait bien que ça change, parce que le mobile a meilleure image (moins bruillant, moins gaspilleur). Mais le client refuse d’acheter les origami et autres concept-PC que les marketeux ont inventé rien que pour changer l’image de la marque.
Plus le K10 sera minable en mobile moins le successeur du Core visera ce segment.
Ma prédiction: la prochaine archi intel ne sera pas terrible en version mobile parce qu’elle sera conçue pour larguer le K10 en desktop.
Mon côté amigaiste me dit que le multicore mobile c’est de l’hérésie.
En attendant, Intel a revendu sa division XScale et toutes les rumeurs disent qu’ils bossent sur un x86 light destiné à concurrencer les ARMs.
C’est une déclaration faite en Chine, Intel ne peut quand même pas dire qu’il ne sera pas présent sur tous les fronts, un projet ça peut toujours être sans lendemain, comme l’UMPC par exemple.